Pendant le confinement, le directeur de la communication d’une PME m’a contacté : « Depuis la refonte de notre site, le trafic a fortement diminué car nous apparaissons moins bien dans les moteurs de recherche. De plus, le site ne s’affiche pas toujours très bien sur mobile en responsive design. Et enfin, dès que j’ai besoin de faire une modification de contenu, je dois passer par le webmaster qui met deux jours à me répondre et autant à traiter ma demande ». Il semblait désorienté et surtout inquiet d’avoir à justifier de ces problèmes auprès de sa hiérarchie. Il était aussi déçu d’avoir consacré autant d’énergie à négocier un budget auprès de sa direction, à rédiger un cahier des charges, à organiser une consultation auprès de plusieurs prestataires pour finalement se retrouver avec un site web certes esthétiquement plus élégant que l’ancien, mais qui ne répondait pas aux enjeux de communication numérique de la société qui l’employait. Il avait travaillé pendant de longs mois sur cette refonte pour un résultat qui n’était clairement pas à la hauteur des attentes de sa direction.
Le mal était fait et il m’appartenait à présent d’aider ce directeur de la communication à résoudre les problèmes qui se posaient, sans toutefois remettre en cause l’équilibre général de son projet et en limitant autant que possible les surcoûts pour son entreprise. Pour tenter de le rassurer, je lui ai rappelé que rien n’était définitif et qu’il serait possible d’intervenir à nouveau pour corriger ou modifier ce qui dysfonctionnait. J’ai filé la métaphore de la construction de maison. « Si tu souhaites finalement modifier la couleur de ta chambre, tu peux toujours repeindre les murs. Si tu veux mettre une douche à l’italienne à la place de la baignoire, tu peux faire intervenir un plombier. Si tu veux déplacer une séparation de pièces, c’est la plupart du temps possible. S’il te faut davantage de prises électriques à cet endroit, tu peux demander à un électricien de réintervenir. »
Il semblait comprendre la comparaison, si bien qu’il poursuivit : « Mais quand j’ai fait construire ma maison, j’avais un architecte qui a dessiné les plans, qui m’a aidé à réfléchir à la manière dont j’habiterais cette maison avec ma famille et qui m’a conseillé sur le choix des matériaux. Il a encadré les différents corps de métiers pour s’assurer que le travail était fait dans les règles de l’art et dans le respect des plannings du chantier. »
Puisqu’il me tendait la perche, je la saisis. « Peut-être devras tu tirer la leçon de cet échec pour considérer, lors d’un prochain projet numérique, de te faire accompagner par un spécialiste, capable de t’aider à exprimer tes besoins, et d’encadrer le travail du prestataire chargé de la réalisation ? »
C’est précisément le rôle de l’assistance à maitrise d’ouvrage. Un directeur de la communication, aussi performant soit-il, est amené à avoir une vision globale et stratégique de la communication de son organisation ou de son entreprise. Il ne peut maitriser tous les aspects techniques, ergonomiques et éditoriaux que nécessitent d’aborder un projet web de nos jours. Au fil des années, le paysage de la communication numérique s’est fortement complexifié avec des enjeux nouveaux, avec la nécessité de maîtriser des usages pourtant non codifiés de manière académique, avec une multiplication et une spécialisation des métiers intervenants. Aujourd’hui, la création d’un site internet répondant aux standards actuels nécessite de maitriser un champs de compétence très large.
Se faire accompagner par une assistance à maîtrise d’ouvrage web n’est donc pas forcément un luxe, et peut au contraire, se révéler être une grande aide et une source d’économies au regard de l’équilibre général du projet.